Sur les réseaux sociaux, nous serions des handicapés du coeur !

La mairie s’en prendrait aux handicapés !
Les insultes pleuvent, lorsqu’on autorise une terrasse à Saint-Pierre.
« TOUT SIMPLEMENT HONTEUX ! » « EFFARANT ! » « Scandaleux » « Rien n’est pire que d’être handicapés du cœur. Et à St-Pierre, le cœur privilégié est celui de la consommation. »
Et les photos sont là pour le prouver : nous empêcherions les handicapés de pouvoir se déplacer de façon sécurisée, pour promouvoir la consommation !
La preuve en serait :



Qu’y voit-on ? Une terrasse de plein pied, tout à plat, « un aménagement spécifique pour l’accès aux commerces de la ville, lors de la réfection complète du centre-bourg », dit le directeur de campagne de Mme Terlez et de M. Jubert.
Sauf que :

La réalité est là : il y a trois marches infranchissables pour les fauteuils, difficiles pour les handicapés. Mais heureusement, heureusement, nous sommes en zone de rencontre !
Ce n’est donc pas un accès handicapé protégé pour le centre-bourg, mais un accès… à la pizzéria. Par l’autre côté.
Toutefois, si quelqu’un en fauteuil souhaite passer par là, je suis persuadé que le personnel de la pizzeria se mettra en quatre pour aider cette personne pendant les heures d’ouverture.
En zone de rencontre, les handicapés sont prioritaires sur les piétons, qui sont prioritaires sur les deux roues, qui sont prioritaires sur les autres véhicules. Et là, c’est plus confortable et sécurisé.
C’est de la manipulation d’images !
Handicapé du cœur ?
Mon père était handicapé ! Je l’ai promené à Saint-Pierre en chaise (à 4 roues, et non 2). J’ai toujours connu mon père handicapé, physique. Je demande le respect pour les personnes handicapées. Nous sommes des minoritaires à être pour la déconjugalisation des revenus de personnes handicapées.
La loi n’est toujours pas adoptée. Elle a été retoquée par LREM et le MODEM.
Mais au delà de ça, j’aurais pu faire monter mon père par les marches de la pizzéria. Difficile, et idiot car il suffit de faire le tour pour aller à la pizzeria.
Mais jamais, ô grand jamais, je n’aurais fait descendre les marches à papa, le corps penché en avant, au risque de l’accident dont je me serait voulu toute ma vie. Quand je l’accompagnais sur la route, pour raison de sécurité, les automobilistes pouvaient gueuler et klaxonner… Je me promenais avec mon père.
Les boules puantes sur les réseaux sociaux sont une plaie. Ce que l’on fait relève du bons sens. Et les personnes handicapées ne prennent pas les escaliers.
Il est un imbécile celui qui ne comprend pas. Il en est un autre celui qui comprend, qui joue avec les images, et qui trompe les gens.
Et nous ne défendons pas la consommation, nous défendons nos commerces. Et les gens. Et les handicapés bien sûr. Nous défendons l’intérêt public, et les plus fragiles en premier. Nous faisons ce que nous pouvons. et c’est mieux.